Depuis le regain d’insécurité qui
persiste au Nord Kivu, les territoires tel que Masisi et Rutshuru qui alimentaient
la ville de Goma RDC en produits vivriers ont presque défailli à leur mission. Du coup, le distinct de Rubavu
au Rwanda suppléait tant bien que mal a ce besoin alimentaire exprimé par un
peuple déjà appauvrit par les guerres a répétition
dans une province qui a pourtant un sol très
fertile .D’ailleurs sa renommée de province au sol productif l’avait valu le
qualificatif de ‘’grenier de la république’’ avant l’entrée de réfugies
Rwandais à Goma.
Malgré les confits armés qui opposent la
RDC à son voisin éternel le Rwanda, le commerce
transfrontalier entre les deux Etats se porte a merveille. Les
paysannes de Rubavu au Rwanda font une troque assez particulière à Goma en RDC.
Lapins, tomates, pommes de terre, maïs et autres produits de champs s’échangent
contre chaussures et habits à Goma. Nous
avons suivi ces femmes toute une journée pour vous présenter leurs quotidien
qui vole au secours des populations de la région de Goma dans inconscience.
C’est à partir de 6 heures que ces femmes Rwandaises traversent la petite barrière qui sépare les deux Etats. Cette barrière se trouve côté congolais dans le quartier Biréré, quartier commercial de la ville voisine de celle de Gisenyi au Rwanda .Elles savent qu’une journée chargée les attend à Goma. L’une d’entre ces femmes, Umutoni Annette 45 ans, veuve et mère de 4 enfants, fait la troque à Goma depuis deux ans. « Que faire dans un pays où l’économie nationale semble ne pas favoriser les pauvres paysannes que nous sommes, rester sans rien faire face à cela ? mes enfants en souffriront sûrement » dit-t- elle.
C’est à partir de 6 heures que ces femmes Rwandaises traversent la petite barrière qui sépare les deux Etats. Cette barrière se trouve côté congolais dans le quartier Biréré, quartier commercial de la ville voisine de celle de Gisenyi au Rwanda .Elles savent qu’une journée chargée les attend à Goma. L’une d’entre ces femmes, Umutoni Annette 45 ans, veuve et mère de 4 enfants, fait la troque à Goma depuis deux ans. « Que faire dans un pays où l’économie nationale semble ne pas favoriser les pauvres paysannes que nous sommes, rester sans rien faire face à cela ? mes enfants en souffriront sûrement » dit-t- elle.
Elle fait cultiver les champs lui
laissé par son mari et fait de ses récoltes l’échange
des habits et chaussures uses à Goma. elle revend ensuite ces habits et
chaussures aux villageois qui viennent la trouver au marché central de
Rubavu .Ce commerce lui permet de prendre en charge ses deux enfants restés
sous sa charge alors que deux autres vivent déjà à Kigali.
Elles sont des milieux à traverser chaque jour,
mères de famille nombreuse ces femmes n’ont rien à part les fruits
de leurs champs. Le’’ troque’ ’ consiste
traditionnellement à échanger une chose contre une autre. Ce système d’échange
s’observe encore entre ces deux pays de la région de grand lacs.
Connus
de tout le monde à Goma ces célébrés femmes de Rubavu se disent chaque matin
juste après les formalités douanières’ « A nous les rues, sentiers et
ruelles de la ville
voisine ». L’objectif est de
vider les bassins remplis de produits de champs qu’elles portent sur leurs
têtes. Ces femmes rentrent le soir avec pantalons jeans et autres habits favorables au
climat de montagne de Rubavu où le froid et la Pluie règnent en maîtres absolus.
Le business consiste à une livraison à domicile de quelques kilos de pomme de
terres ou encore de quelques épis de maïs et attendre en retour habits et autres chaussures que l’on
a plus envie de porter.
Le soir à 17heures ces femmes remplissent leur panier
de la ménagère des mets trouvés sur le marché de Goma avant de rentrer faire la
soupe du soir. Demain encore une journée de marche riche en échange.